La psychanalyse, c’est quoi ?
Ne trouvant pas de causes organiques, aux troubles qu’il observait, Freud a l’idée simple, d’écouter ses patients. Il a ainsi poussé la porte de leur vie psychique.
Pour se faire, il plaçait ses patients, sur un divan, pour leur assurer un maximum de confort et détente. Dans cette posture, ils n’avaient également aucun regard à soutenir. Tout cela permettait à la parole à se déverser librement.
Les cures étaient relativement courtes. Elles duraient quelques mois, à raison de deux à trois séances par semaine.
Cela ne s’est pas fait sans heurts, car dans la Vienne, de la deuxièmement moitié du dix-neuvième siècle, la morale et l’hypocrisie régnaient en maître. La plupart de ses collègues médecins, et toute la société, d’une façon générale, n’étaient pas prêts à entendre, la voix de ceux qui dérangent l’ordre établi, celle des fous.
Au fil du temps, Freud élabore la psychanalyse. En 1899, il publie la "Science des rêves". On peut considérer, que c’est l’acte de naissance de la psychanalyse.
Aujourd’hui encore, comme de par le passé, la psychanalyse renvoie à la folie, à quelque chose de "l’inquiétante étrangeté", au trouble, au doute. Elle fait donc par définition, peur !
Mais à bien regarder, de quoi a-t-on peur ? Nous ne sommes, que ce que nous sommes, tels que notre histoire nous a façonnés. Nous sommes tous, sur un pied d’égalité.
La psychanalyse vient, sans empressement, ni brutalité, nous révéler à nous-mêmes. De là, nous sommes davantage en mesure, d’ajuster nos vies, et de tendre vers un relatif bien être. En fait, cela est somme toute, simple. C’est le chemin qui est compliqué.
Le psychanalyste est là, pour vous guider sur ce chemin. Il est d’autant plus à même de le faire, qu’il l’a fait lui-même. Neutralité et bienveillance sont de mise.
La psychanalyse sait se passer des modes. Elle est, me semble-t-il, à part dans la nébuleuse des "thérapies" ; car au-delà du soin, elle change notre rapport au monde. Elle nous procure, un supplément d’âme…
... ZUT ! J'ai encore oublié mon masque.
Vrai ou faux :
Faux.
Freud recevait quelques mois, à raison de deux à trois séances par semaine. Au-delà de cela, il peut y avoir une grande variabilité. Certains patients prennent quelques séances et passent un cap. D’autres choisissent de venir, pendant quelques années.
Faux.
Il est évidemment important, que la patiente, ou le patient, investisse et s’investisse. Toutefois, la psychanalyse doit demeurer accessible à tous, quelques soient les revenus, dont elle ou il dispose. J’indice donc le plus souvent, le prix de la séance, sur les ressources. À titre indicatif le coût d’une séance oscille autour de 55 €.
Faux.
Je me tais seulement, pour mieux vous écouter ! Je reformule, pour m’assurer de ma bonne compréhension. Je vous fais un retour de votre parole, en essayant de lui donner, un nouvel éclairage.
Faux.
La psychanalyse n’est pas une science. Elle ne relève pas du savoir. Elle relève de l’être. C’est pour moi, une "posture". C’est une façon d’aborder l’autre. L’humilité, la sincérité et la simplicité, doivent présider à l’échange.
Faux.
Non en fait, il y a complémentarité. Les neurosciences montrent certaines une évolution neurologique à l’image, qu’une thérapie aurait pu induire. Toutefois, mises bout à bout, toutes les fibres nerveuses du cerveau formeraient une pelote 180.000 km, en y ajoutant près de 100 milliards de neurones, difficile d'y voir clair !
Encore Faux.
Quand on aborde le sujet sensible de la connerie, mieux vaut se cacher derrière un auteur à la réputation sérieuse. Mais ce n’est vraiment pas mon habitude ! Jacques Lacan disait : « La psychanalyse est un remède contre l’ignorance. Elle est sans effet sur la connerie. »
Freud définissait la psychanalyse, comme une « psychologie dynamique ». La connerie, c’est l’absence de mouvement psychique. « Quand, on est con, on est con. Le temps n’a rien à voir à l’affaire. », chantait Georges Brassens.
La prochaine fois, j’essayerai de vous raconter quelque chose de vrai…